J’ai grandi en Normandie, cette région dotée d’un terroir d’une incroyable richesse est mon berceau. Même si j’ai grandi en Normandie, la Provence est aussi ma mère nourricière.
Cuisinier n’est pas une profession, c’est une passion. Je suis toujours à la recherche d’apprendre, et de ne mettre aucune barrière à ma créativité pour exprimer mes émotions et ma sincérité. Je suis né dans une ferme. J’ai été élevé avec cette philosophie : Farm to fork. La localisation permet des rencontres avec des artisans, des producteurs de proximité et c’est pour moi une stimulation créative incroyable. Ma philosophie culinaire n’a pas changé depuis mes débuts. J’ai toujours le même crédo, celui d’offrir une cuisine d’émotions, sincère, pour faire de la table le plus bel art de vivre.
À la Vague d’Or, nous ne voulons surtout pas suivre les modes… Je ne mets à la carte que des recettes que je trouve très abouties. Et si je cherche à créer des plats contemporains, actuels, je veux qu’ils soient avant tout intemporels. Ils sont toujours accompagnés d’une histoire, d’une philosophie. Je suis un autodidacte de la cuisine provençale. J’ai donc beaucoup lu, regardé, analysé. J'ai voulu réinventer, réanimer, des produits oubliés : la liche, la sériole, l'ombrine, raconter des histoires du terroir et des produits avec Victor Petit, Frédéric Mistral, Jean Giono dans la tête. Je suis allé puiser, humblement, dans des mémoires pour offrir une carte postale de la Méditerranée.
Quand je regarde Augustin mon bras droit qui travaille à mes côtés depuis une dizaine d’années, il fourmille d’idées et d’actions. Je l’ai vu grandir et évoluer. J’aime analyser sa vision et ses actes. Il rencontre d’abord les producteurs locaux et dialogue avec eux. Les productions évoluent, à la recherche de qualité et de rationalité. Il a ses convictions, est pragmatique et agit vite pour optimiser les matières premières. Je me revois enfant chez mes grands-parents et forcément cela me touche.